H. Moser and Cie : Une manufacture horlogère aux nombreux savoir-faire intégrés
Au début de l’automne dernier (oui, j’aurais voulu publier cet article plus tôt mais vaut mieux tard que jamais), profitant d’une météo tiède humide, nous avons pris la route pour Schaffhausen, berceau de l’horlogerie Suisse alémanique avec ma collègue, avec pour objectif de partager avec les amateurs de la marque une immersion complète au sein de la manufacture horlogère H. Moser & Cie.
Bon, ok, par météo tiède humide, j’entends « pluie battante et taux d’humidité à faire friser les cheveux les plus raides »… Mais ce n’est pas l’important de l’histoire. L’important, c’est que lors de cette journée assez unique, nous avons découvert non seulement quelques secrets de fabrication de l’organe clef d’une montre mécanique (je parle évidemment de l’organe régulateur, à savoir le balancier-spiral), mais également quelques nouveautés dont le Quantième Perpetuel Streamliner et la Pioneer Center seconds Mega Cool ! (Cliquez ici pour en savoir plus sur le fonctionnement d’une montre mécanique)
A l’issue de la visite, nous avons eu la chance de visiter la Villa de Charlottenfels qu’Heinrich Moser fit construire pour son épouse (Charlotte), et dont le premier étage est aujourd’hui aménagé en musée.
Je vous propose de démarrer cet article par la fin de notre visite, c’est-à-dire le musée. En commençant par la fin, nous allons finalement démarrer au tout de début de l’histoire d’Heinrich Moser, ce qui vous permettra de vous imprégner de l’esprit de cette magnifique Manufacture de Haute-Horlogerie.
Heinrich Moser, Horloger de la ville de Schaffhausen
Heinrich Moser est une figure clef de la ville de Schauffhausen. Il démarre sa carrière en tant qu’Horloger de la ville, s’occupant du réglage et de l’entretien du clocher. Lorsqu’il part compléter sa formation horlogère au Locle dans le Canton de Neuchâtel, il ne sait pas encore qu’il sera remercié par la ville de Schaffhausen à son retour. Il ne se démonte pas et s’expatrie en Russie à Saint-Pétersbourg, pour y exercer sa profession d’horloger.
Son activité y est florissante auprès de l’aristocratie locale, mais ses racines le rattrapent et il décide de rentrer en Suisse, à Schaffhausen où il fonde la Manufacture de montres H. Moser & Cie. Nous sommes en 1828 et Heinrich Moser va révolutionner l’univers horloger et industriel de la région en développant le premier barrage couplé à un générateur à turbines sur le Rhin. Sa première installation est capable de générer une puissance de 40 chevaux. Quelques temps plus tard, et toujours dans une ambition de développement, les installations hydromécaniques génèrent une puissance de 700 chevaux.
Le développement de ces installations permet un boom de l’industrialisation dans la région et tout un réseau électrique se déploie dans la ville. La célèbre Manufacture horlogère IWC (International Watch Company) a elle-même largement bénéficié de ces installations lors de sa création en s’installant dans un des locaux industriels d’Heinrich Moser sur les bords du Rhin en tirant parti de l’énergie hydraulique fournie par le fleuve.
Heinrich Moser continue de faire affaire avec la Russie pour laquelle il exporte une grande partie de sa production horlogère. On estime qu’il aurait produit pas loin de 500 000 montres tout au long de sa carrière ! Malheureusement, il n’a pas transmis sa passion pour l’horlogerie à son fils Henri qui se passionne de voyages et d’explorations ! Néanmoins, une anecdote lui fera reconsidérer son aversion pour l’horlogerie lorsqu’on lui offre dans un contexte totalement improbable une montre fabriquée par l’entreprise familiale. Il présente dans un document d’archive « une montre en argent, qui m’a été offerte suite à mon arrivée un peu tardive à la cérémonie d’accueil donnée par le Khan de Khiva. Lorsqu’il s’informa de la raison de mon retard, je lui dis que ma montre s’était arrêtée et qu’elle n’affichait plus l’heure avec précision ; alors, il ordonna à l’un de ses ministres de me remettre une montre. Une fois arrivé à la maison, je l’ouvris et remarquais qu’elle portait le nom de l’entreprise de mon père – le premier fabricant de montres pour la Russie, « H. Moser & Cie ».
H. Moser & Cie est une entreprise horlogère à l’histoire passionnante, aussi bien dans l’histoire familial de son fondateur dont je ne retrace ici qu’une infime partie (mais que je vous invite à découvrir en visitant le Musée de Charlottenfels à Schauffhausen), mais aussi et surtout dans la tradition horlogère et les nombreux savoir-faire de l’entreprise.
Retour à notre époque
Revenons en 2021, à Neuhausen am Rheinfall, sous la pluie, pour découvrir la Manufacture H. Moser & Cie. Le bâtiment que nous découvrons abrite une soixantaine de personnes lorsque toutes les équipes sont au complet. Je dis « les » équipes car le bâtiment héberge 2 entreprises, H. Moser & Cie et Precision Engineering AG qui est une entreprise indépendante, mais appartenant au groupe Moser Watch Holding. Deux sociétés sœurs sous le même toit pour créer des synergies dans le développement de mécaniques de précision.
Concrètement, Precision Engineering AG dispose d’un savoir-faire et d’une expertise dans la fabrication de spiraux mais pas que. On peut parler de l’organe régulateur dans son ensemble (usinage des balanciers et appairage aux spiraux) et de l’échappement complet (roue d’échappement et ancre, dont on sait que la géométrie très spécifique rend la conception et la production extrêmement complexe). Dans cet article, j’aimerais faire un focus sur le balancier-spiral et sa fabrication afin de vous permettre de mesurer l’importance et l’exclusivité de ce savoir-faire.
L’organe régulateur : Le cœur de la montre mécanique
On assimile souvent l’organe régulateur au cœur de la montre, parce qu’il bat la cadence. Lorsqu’on observe le balancier-spiral en mouvement, c’est comme si l’on voyait un cœur se contracter et se relâcher.
L’organe régulateur, dans le cas d’une montre mécanique, est également appelé oscillateur, il est constitué d’un balancier et d’un spiral chassés sur un axe.
La fonction de l’organe régulateur, ou du balancier-spiral, est de compter le temps. En effet, le balancier-spiral va entrer en mouvement oscillatoire sous les impulsions transmises par l’ancre, mais c’est la durée de l’oscillation qui va déterminer le temps entre deux dégagements de l’ancre et donc l’avancée (ou la rotation) de la roue d’échappement. Puis du rouage. (Si les principes fondamentaux du fonctionnement d’une montre mécanique vous intéressent, cliquez ici !)
Comment déterminer la durée ou la vitesse d’une oscillation ?
C’est précisément en réglant la durée d’une oscillation (c’est-à-dire un aller-retour complet du balancier-spiral) que l’on va régler une montre mécanique. L’objectif étant que la durée de ses oscillations permette à la montre d’afficher l’heure avec précision. On dit d’une montre précise que c’est un chronomètre dès lors que sa précision est comprise entre -4 secondes et +6 secondes par jour en moyenne. Cette norme chronométrique est établie par un organisme suisse indépendant également connu sous le nom de COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres).
La question initiale est de comprendre comment régler la durée d’une oscillation, et ainsi donc permettre à la montre d’être précise. Tout d’abord il faut déterminer sur quelle fréquence le mouvement mécanique a été conçu. En effet, une montre peut fonctionner à des fréquences différentes, de 3 à 5 Hertz généralement. En horlogerie, on parle souvent d’alternance/heure plutôt que de fréquence. Ainsi, une fréquence de 3 Hertz correspond à 18 000 alternances/heure, 4 Hertz correspondent à 28 800 alternances/heure et 5 Hertz à 36 000 alternances/heure. Je parle d’alternances alors que nous parlions d’oscillations. J’apporte la précision idoine : 1 oscillation = 2 alternances.
Vous comprendrez donc qu’en fonction de la fréquence d’oscillation, le spiral et le balancier seront calibrés différemment. Fabriquer un spiral est clairement l’élément central de la précision de la montre qu’il équipera. Precision Engineering AG est une des rares entreprises à posséder ce savoir-faire. De tête, on pourrait citer Rolex, Nivarox, Atokalpa, Seiko ou encore Raketa comme fabricants de spiraux vraiment performants. Ça fait peu de monde possédant ce savoir-faire.
L’expertise de Precision Engineering AG : la fabrication d’un spiral
C’est au niveau -1 de la manufacture H. Moser & Cie que l’on découvre les machines outils dédiées à la fabrication des spiraux. Dans cette partie de la manufacture sont réceptionnées des bobines de fil en métal de 0,6mm de diamètre. Ce métal est un alliage dont la recette est tenue secrète par la manufacture car elle possède en elle toutes les propriétés physiques nécessaires à un spiral performant.
Plusieurs étapes successives vont viser à affiner ce fil pour passer de 0,6mm à 0,107mm puis 0,04mm (40 µm) de diamètre. Une ultime étape de laminage va venir écraser ce fil pour lui donner sa section rectangulaire dont les dimensions sont de 0,02575mm d’épaisseur pour une largeur de 0,1275mm.
L’étape suivante s’appelle l’estrapadage, afin de passer d’une bobine de fil plat à un spiral. 4 à 5 fils sont estrapadés ensemble en fonction du type de spiral souhaité. Estrapadés, c’est-à-dire enroulés en lacets afin de leur donner une planéité, un écartement idéal et homogène.
Petit calcul pour faire travailler nos méninges : si on enroule 4 fils d’une épaisseur de 0,02575mm ensemble, quel sera l’écartement entre chaque spire ? Je vous donne la réponse plus bas.
Nos spiraux enroulés vont alors subir un traitement thermique spécifique en restant plusieurs heures dans un four dédié à 800°C. Les spiraux sont thermoformés et vont enregistrer leur forme en quelque sortes. Ce traitement thermique aura également comme conséquence de modifier la structure de la matière pour parfaire les propriétés physiques de l’alliage dans le but de lui donner sa vocation de futur spiral.
Ce qui est intéressant c’est que lorsque l’on récupère nos 4 ou 5 spiraux enchevêtrés en sortie de process, il suffit simplement de les secouer légèrement pour qu’ils se désolidarisent les uns des autres, et on se retrouve tout simplement avec 4 ou 5 spiraux parfaitement formés avec un écartement homogène entre chaque spire.
Vous avez trouvé la réponse plus haut ? Je vous la donne : l’écartement est de 0.07725mm (correspondant à l’épaisseur de 3 spires tout simplement).
D’un spiral au balancier-spiral
L’organe régulateur d’une montre mécanique est composé d’un couple balancier-spiral comme mentionné plus haut. Mais d’autres éléments sont également nécessaires. Le balancier est chassé puis riveté à un axe dont les pivots sont généralement aussi fins qu’un cheveu.
Avant de lier notre spiral à notre balancier, plusieurs étapes sont nécessaires pour donner certaines formes complémentaires au spiral, notamment sa première spire intérieure pour fixer la virole, et sa dernière spire pour lui donner sa forme de courbe extérieure dans le cas d’un spiral plat, ou de courbe terminale dans le cas d’un spiral Breguet. Precision Engineering AG a développé les outils nécessaires pour avoir un comptage de spiral « préréglé » dès la production du spiral.
Afin de lier le spiral à l’axe de balancier, il faut monter une virole au centre du spiral. Une virole c’est une petite pièce en laiton ou en inox, de forme circulaire (enfin pas toujours, mais dont le perçage central est circulaire pour se chasser sur l’axe de balancier), à laquelle on va venir fixer le spiral sur sa partie extérieure par laser, ou en goupillant le spiral dans la virole de manière plus traditionnelle.
Une fois la courbe extérieure ou terminale de notre spiral formée, un piton est également fixé à l’extrémité de celle-ci. Ce piton servira à lier notre balancier-spiral au pont de balancier.
Notre spiral prêt, il ne reste plus qu’à l’assembler au balancier en faisant glisser la virole le long de l’axe de balancier et en le chassant à force. Une étape de réglage préalable est nécessaire en équilibrant le balancier, puis ce sera le travail d’un horloger de terminer le réglage fin une fois le balancier-spiral monté dans la montre.
Un des acteurs majeurs de l’horlogerie de précision
Avec une production annuelle d’environ 200 000 spiraux de toutes sortes (des spiraux plats, des spiraux Breguet, des spiraux cylindriques, etc.), Precision Engineering AG est un des fournisseurs notoires de spiraux de l’industrie horlogère. Si l’on prend en considération le fait que H. Moser & Cie produit entre 1500 et 2000 montres par an, on se rend bien compte que la consommation en spiraux de la manufacture n’est qu’une part infime de la production annuelle de Precision Engineering AG.
Ce point qui peut sembler anecdotique est révélateur de la qualité et la forte demande de leurs spiraux.
Outre les spiraux sur lesquels nous avons porté notre attention, Precision Engineering AG est également spécialiste du développement et de la fabrication de produits de qualité dans le domaine de l’échappement, un autre élément clef de la montre mécanique.
La découverte de deux pièces hors du commun
A l’issue d’une visite très technique qui m’a terriblement intéressé et fasciné, nous nous sommes retrouvés dans la toute nouvelle salle dédiée aux Live de H. Moser & Cie. En effet, la situation particulière à laquelle nous avons fait face ces deux dernières années a été le déclencheur de nouvelles dynamiques de communication. Les applications de web meeting telles que Zoom ou Webex ont totalement trouvé leur place dans notre quotidien, et H. Moser & Cie a décidé de créer une salle dédiée à ces nombreuses communications à distance.
Du matériel audiovisuel à la pointe qui laisse présager de bien belles choses dans la dynamique de communication de cette maison avec sa clientèle de passionnés et amateurs d’horlogerie d’exception.
Nous nous sommes donc retrouvés autour d’une table avec de très (très) jolies choses devant nos yeux. Je vous parlais en début d’article de la nouvelle Streamliner Perpetual Calendar et de la Pioneer Mega Cool. Je vous propose qu’on regarde chacune de ces montres avec attention dès maintenant !!
Streamliner Perpetual Calendar
H. Moser & Cie a réussi quelque chose que beaucoup de marques ont pour seul objectif : être reconnaissable au premier coup d’œil par les amateurs de belle horlogerie. Quand je dis ça pourtant, je pense immédiatement à la collection Endeavour ou aux montres Concept exempts d’inscription sur le cadran.
En lançant la collection Streamliner, H. Moser & Cie nous propose dans un registre totalement différent une esthétique absolument unique et désormais propre à eux : des courbes toutes en rondeur faisant référence aux premiers trains à grande vitesse des années 20-30 dont ils empruntent le nom.
La Streamliner Perpetual Calendar est dotée d’un boitier en forme de coussin de 42mm de diamètre. La couronne est intelligemment positionnée à 4h, la rendant à la fois pratique à manipuler et très discrète. Son verre saphir de type Glassbox est parfaitement choisi car il lui donne son air retro tout en proposant les caractéristiques contemporaines liées aux verres saphir. Son bracelet intégré est également une belle prouesse technique, car au-delà de son esthétique particulière, ce dernier offre un confort difficilement descriptible. Il faut l’essayer pour le comprendre. Une pépite.
Côté étanchéité, ce QP (comprendre Quantième Perpétuel) propose une étanchéité étonnante de 12 ATM (soient 120m). Étonnante car ce n’est pas une valeur que l’on a l’habitude de lire. Elle n’en reste pas moins gage d’un niveau d’étanchéité idéal (cf. ma chronique sur l’étanchéité des montres).
Parlons du mouvement maintenant, parce que sur cette montre, le mouvement vaut littéralement le détour (c’est d’ailleurs ce qu’on a fait puisqu’on a parcouru 400km dans la journée pour le voir !!!).
Avant d’aller plus loin, petite définition d’un calendrier perpétuel tel que celui qui équipe la Streamliner Perpetual Calendar. Un quantième perpétuel est une complication horlogère visant à indiquer la date (quantième) tous les jours et de façon perpétuelle, sans nécessiter de changement ou d’ajustement de celle-ci en fonction des mois à 30 et 31 jours, mais également sans se soucier des années bissextiles à 366 jours. Le Calendrier Perpétuel prend en compte tous ces paramètres dans sa mécanique et permet de faire phi de ces variations de calendrier.
Ce mouvement baptisé HMC 812 est un mouvement indiquant les heures, les minutes et les secondes au centre. Une 4ème aiguille très courte, au centre, indique les mois de l’année. La lecture des heures se faisant par l’intermédiaire de 12 index, et une année étant composée de 12 mois, cette petite aiguille centrale pointe vers l’index correspondant au mois (1h : janvier, 2h : février, 3h : mars, etc.). Un guichet de date est subtilement positionné à 4h sur le cadran.
Une 5ème aiguille située à 10h offre l’indication de réserve de marche de la montre. Cette information est, en plus d’être intéressante, nécessaire, car nous sommes sur une montre à remontage manuel et il serait dommage que celle-ci s’arrête prématurément simplement parce que l’on a oublié de la remonter. Heureusement, le mouvement a une durée de marche de 7 jours minimum, ce qui laisse quand même largement le temps de se rendre compte que sa montre a besoin d’être remontée !
La conception de ce mouvement permet en outre d’ajuster la date en avant ou en arrière à n’importe quel moment de la journée sans risque de dommages. C’est un jeu d’enfant de le régler, contrairement à la majorité des calendriers perpétuels du marché.
Si l’on revient sur le cadran de cette Streamliner, on adore le cadran fumé et la marque inscrite à la laque transparente. Sobriété mais toujours avec cette pointe de singularité qui fait la force de la maison H. Moser & Cie. Les aiguilles sont prolongées d’insert en Globolight qui est une céramique luminescente offrant un rendu 3D du plus bel effet. Mieux : Ils sont allés jusqu’à rendre le disque de date luminescent ! C’est subtil mais vraiment cool.
Le mouvement est quant à lui délicieusement bien fini, avec des ponts au revêtement anthracite et des côtes de Genève horizontales ! Un effet profond et très graphique à mon goût. Pour le reste, on est dans du très propre avec du poli bloqué, des bouchons délicieusement polis qui contrastent avec d’énormes rubis, tout ce qu’on aime.
Pour dire un dernier mot sur cette Streamliner Perpetual Calendar, je pense que son design très particulier la rend très clivante. Au final, quand on s’intéresse de prêt à tout ce qu’elle a à offrir, c’est assez simple : on la déteste ou on l’adore ! Je crois en tous cas qu’elle a trouvé son public car pour l’avoir il faudra s’armer d’un peu de patience.
Pioneer Mega Cool
Seconde montre que je passe au poignet : La nouvelle Pioneer Center Seconds Mega Cool, qu’on appellera plus simplement la Mega Cool. Parce qu’elle est vraiment Mega Cool !
Personnellement, j’ai toujours adoré le boitier de la collection Pioneer, et cette nouvelle version a un petit quelque chose d’assez déroutant. Il faut quelques minutes pour apprécier les nombreux détails qui en font une montre véritablement exceptionnelle. Décryptons-les ensemble point par point.
Si l’on commence par le cadran de la Mega Cool, blue lagoon fumé : assez exceptionnel. La teinte est absolument unique et envoutante et les nuances fumées sont devenues une véritable signature de la maison H. Moser & Cie. Nul besoin de signer ce cadran pour le reconnaitre, le choix a donc été porté sur une inscription à la laque transparente comme sur la Streamliner Perpetual Calendar. Les index anthracite facettés polis apportent l’élégance et la sobriété nécessaire pour en faire une montre véritablement polyvalente.
Les aiguilles font le pont avec la collection Streamliner en reprenant la forme et les inserts en Globolight, cette céramique luminescente innovante, que l’on a découverts sur la première Streamliner Chronograph Split Second (si vous aviez raté ce modèle, c’est vraiment dommage parce que c’est une véritable tuerie !). Leur revêtement anthracite mat leur donne aussi une dimension supplémentaire ! Leur forme arrondie fait écho aux points de matière luminescente sur le réhaut et l’ensemble est tout à fait harmonieux.
Le boitier est quant à lui typique de la collection Pioneer. Un boitier technique dont les cornes sont évidés sur les flancs et ont une finition striée. Des flancs polis, des dessus de cornes satinés et une lunette polie sont les finitions idéales pour créer de beaux contrastes et mettre en avant chacune des faces de ce boitier. Subjectif, moi ? Evidemment puisque c’est tout ce que j’aime !
Le bracelet choisi pour ce modèle est un bracelet textile qui rappelle le colori blue lagoon du cadran. Très confortable, il apporte clairement de la couleur à l’ensemble ! Plus j’en parle et plus je la veux à mon poignet… Bref. Poursuivons.
Si l’on se penche maintenant sur son mouvement, il s’agit d’un mouvement 3 aiguilles de la maison H. Moser & Cie baptisé HMC 200. Mouvement mécanique à remontage automatique, il dispose d’une autonomie de 72 heures. Côté finitions, des côtes de Genève proprement réalisées et des anglages fins rendent le mouvement très élégant et agréable à regarder. La masse oscillante anthracite est largement ajourée permettant de ne rien manquer de ces belles finitions.
Au final, que peut-on conclure de cette montre ? Je dirais qu’elle porte vraiment bien son nom. Une vraie Pioneer avec ce boitier absolument unique et techniquement superbement réalisé, un cadran à la teinte vraiment rafraichissante, une esthétique globale harmonieuse et équilibrée qui en font une montre à porter tous les jours en toutes circonstances. Si je suis fan ? Encore une fois je le dis : « oui ! » Parce que je la trouve vraiment… Mega cool !
Le mot de la fin
Clôturons cet article en vous remerciant de m’avoir lu jusqu’au bout. Cette journée en immersion totale dans l’univers de H. Moser & Cie a été pour moi une journée véritablement enrichissante. L’accueil chaleureux et généreux de nos hôtes a rendu l’expérience d’autant plus appréciable, car nous avons eu des réponses à toutes nos questions, sans langue de bois ni détours d’aucune sortes.
H. Moser & Cie est une maison horlogère de grande valeur qui mérite tout le succès qu’elle rencontre actuellement en proposant des nouveautés toutes plus audacieuses les unes que les autres, apportant à l’univers horloger de la fraicheur, de l’humour et beaucoup, beaucoup de passion.
Merci de m’avoir lu. Et Merci à H. Moser & Cie pour son invitation.
Romain
Auteur du blog "Elégance & Précision", Horloger sartorialiste et calcéophile, je partagerai avec vous tout ce que je trouverai sur les sujets qui nous intéressent : l'élégance masculine.
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